LE BANDEUR

Il fait nuit le lit est large,
En songeant à la décharge,
Il se réveille en bandant,
Et c'est alors que Rosine
Doucement lui prend la pine
La lui glougloule un moment.

Le bandeur est un vieux brave:
S'il se présente un coup grave,
C'est un rude compagnon,
Il a fait maintes ripailles
Et porte plus d'une entaille
De la quéquette au croupion.

On branle, on suce, on active,
La décharge devient vive,
Car tous les deux sont adroits;
Rosine, étant très coquette,
Vient lui branler la quéquette;
Il lui décharge entre les doigts.

Il est là, vautré, superbe,
Bandant encor' comme une Serbe,
Et dédaignant tout secours,
Sa bite est toujours gluante
Mais dans sa fureur ardente,
Il bande, il bande toujours.

Mais la moniche éreintée,
De foutre est toute engluée,
Elle ne peut plus jouir:
Le bandeur, avec adresse,
Lui saisissant les deux fesses,
L'encule alors pour en finir.